- Citation :
un seul être vous manque
et tout est dépeupler
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Anton ne cessait de tourner en rond dans le grand couloir de l'hôpital. Sa mère restait assise sur un des sièges faisant bouger sa jambe à une vitesse phénoménal. Il aurait aimé être aussi calme que elle mais le simple fait de rester assis le rendait encore plus anxieux. Ils étaient là depuis au moins deux bonnes heures sans aucunes nouvelles, aucunes nouvelles d'un médecin qui dirait que son père s'en sortirait. Parfois il s'asseyait mais se relevait aussi tôt et continua ses allers et retours dans le couloir. Quand enfin, après avoir attendu encore un moment un médecin arriva. «
Madame Slyreen ? » Aussi tôt Anton se retourna vers le médecin et répondit à la place de sa mère. «
Oui ? » Sa mère se leva à son tour. Qu'allait-il bien pouvoir leurs apprendre ? Il n'en savait rien mais il ne pouvait plus attendre. «
Puis-je vous parler ? » Anton fit un signe oui de sa tête avant de regarder sa mère. Ils le suivirent un peu plus loin dans le couloir. L'expression de son visage n'annonçait rien de bon. Son coeur battait tellement fort. «
Nous avons réussi à le sauver. » Il soupira et resserra la main de sa mère, il pensait réellement perdre son père. «
Mais il y a eu des complications ... » Anton regarda une première fois sa mère qui semblait tout aussi paniquée puis le médecin. «
Comment ça des complications ? » Il nous indiqua de le suivre puis tourna les talons. «
Lors de son AVC, une partie de son cerveau a été toucher et c'était bien trop tard pour le sauver. Il ne se souvient de rien et a perdu l'usage de ses jambes. » Son sang ne fit qu'un tour. À peine avait-il comprit ce qui lui tombait sur la tête que sa mère tomba en sanglot dans ses bras. Comment avait-il pût dire tout ça sans aucune gêne et avec tant de franchise. Anton sentait les larmes de sa mère mouillés son haut. Pendant ce temps, ils avaient continuer à marcher pour arriver dans la chambre de son paternel. Sa mère regarda quelques instants le corps endormis de son père avant de murmurer. «
Je ne pourrais pas supporter ça. » Que pouvaient-ils bien faire désormais ? Il ne se voyait pas s’occuper de son père chaque jours, et encore moins sa mère. Il se décolla de sa mère, il sentait les larmes lui monter aux yeux mais il s'empêchait de les laisser couler. Il regarda sa mère en s'éloignant quelque peu. «
Je suis désolé ... » Il partit comme un lâche, laissant sa mère s'occuper d'une chose bien trop lourde pour lui. Ce n'était pas lui, loin de là mais il ne savait tellement quoi faire qu'il prit le chemin de chez Gaïa.
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Il arriva enfin à sa porte. Des larmes avaient réussis à s'échapper mais il se retenait encore. Il avait besoin de parler à quelqu'un, de se confier à quelqu'un et il n'avait que Gaïa désormais. Il s'apprêtait à frapper quand la porte de son appartement s'ouvrit au même moment. La jeune femme fût surprise de voir Anton ici et dans cet état. Elle était prête à partir quelque part. «
Anton ? Mais que fais-tu ici ? » Son regard tomba au sol avant de longer le corps de la jeune femme et de revenir à ses yeux. «
J'ai besoin de toi. » Il se jeta dans ses bras et laissa couler les larmes comme venait de faire sa mère. Elle se recula quelque peu. «
Allez viens, rentre. » Il s'avança dans la pièce avant de se retourner vers Gaïa qui avait enlever son manteau et poser son sac par terre. «
Mon père ... Mon père est condamné à rester dans un fauteuil roulant et il ne se souviendra même pas de nous. » Les larmes continuaient de couler. Gaïa s'approcha de lui et prit son visage entre ses mains et sécha quelques de ses larmes du bout de ses pouces. «
Je suis tellement désolé. Mais je sais très bien que tu es fort Anton, tu arriveras à surmonter tout ça. Je serais avec toi pour ça. » Elle glissa ses mains au tour de sa taille pour l’enlacer et poser sa tête contre son torse. «
Je suis là moi. »
- Citation :
i don't let
you like you
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Les semaines avaient passés depuis que Gaïa avait bien fait comprendre à Anton qu'au fond elle ne pouvait pas entretenir une relation stable, durable qu'elle avait besoin de temps. Il voulait rester fort, faire comme si ce n'était qu'une simple impasse dans sa vie comme beaucoup d'autres. Mais comment peut-on faire quand ça ne l'est pas ? Quand on croit vraiment à cet amour et qu'on ne peut se débarrasser de l'amour qu'on a envers cette personne ? Il l'attendrait comme il lui a dit lorsqu'elle est partit. Pendant longtemps il a essayé d'effacer sa douleur et d'effacer par la même occasion Gaïa de sa mémoire et encore maintenant il essaye. Le soleil venait de se lever, il pouvait le voir avec les rayons du soleils qui essayent de passer en travers de ses rideaux. La jeune femme à ses côtés commença peu à peu à se réveiller, elle avait sa tête contre son torse. Il pensait encore à Gaïa même en compagnie d'autres femmes. Il lui sourit en guise de bonjour. «
Hey. Bien dormis ? » Anton fit oui de la tête avant de plonger son regard dans le plafond. Il avait beaucoup d'affection pour cette fille. Il l'avait rencontré dans sa librairie, il l'avait aidé à trouver un livre et puis il l'a invité à boire un verre. Il ne se souvient plus très bien de quelle façon avait elle pu arriver dans son lit mais dans tout les cas, elle y était. Malgré qu'il l’appréciait, il n'arrivait pas à voir plus que de l'affection avec elle. Elle releva la tête et posa son menton sur son torse. «
Ça ne va pas ? Tu parais distrait ? » Il se décala pour se lever et enfiler un caleçon. «
Si, tout vas bien. » Il lui fit un mince sourire pour essayer de la convaincre que s'a aller car non, ça n'allait pas. Elle soupira et continua de la regarder. Elle se releva. «
C'est encore cette fille ? » Oui, car il lui avait déjà parler de Gaïa comme à peu près chaque fille passer dans son lit, qui au départ penser seulement que c'était de l'amitié. Il fit un air curieux, comme si il ne savait pas et continua d'enfiler ses vêtements. «
Il faut que t'arrête de penser à cette fille, ça fais des années maintenant. Elle t'a brisé le coeur, elle ne te mérite pas. » Elle avait raison au fond. Mais il ne pouvait pas la laisser dire des choses pareils sur elle, il refusait de voir la vérité en face. «
Elle n'est pas comme tu le dis. » Il enfila sa veste et ses chaussures avant de sortir de sa chambre.